Le jet lag « social »
Le vendredi soir, la fête commence. Apéritif, dîner entre amis, soirée, cinéma, concert…les bonnes raisons pour se coucher tard (et de faire la grasse matinée le lendemain) sont innombrables. Mais cette habitude ne serait pas sans conséquences. Différentes études l’avaient déjà pointé du doigt, et une dernière en date le confirme : avoir un rythme de sommeil décalé le week-end par rapport à la semaine, appelé le "jet lag social" est mauvais pour l’humeur et pour la santé. L’étude, présentée à la conférence américaine Sleep, a été menée par des chercheurs du Programme de recherche en sommeil et santé de l’université de l’Arizona, aux Etats-Unis, sur 984 adultes âgés de 22 à 60 ans. L’équipe a analysé les données de sommeil des participants à partir d’un questionnaire concernant les habitudes et rythmes de chaque personne, ainsi que leur humeur et leur état de santé. Résultat : près de 85% des volontaires à l’étude ont déclaré qu’ils dormaient plus tard pendant les jours de repos. Les données ont indiqué que ces personnes sont plus souvent de mauvaise humeur que celles ayant un rythme régulier, et qu’une heure de décalage augmenterait de 11% les risques de maladie cardiaque. "Ces résultats montrent que la régularité du sommeil, outre la durée du sommeil en elle-même, joue un rôle significatif sur notre santé", explique Sierra B. Forbush, auteure principale de ces travaux. En effet, le "jet lag social" décale l’horloge biologique et le rythme naturel comme si une personne prenait un avion de Paris à New York en début de week-end et qu’il faisait le trajet retour le lundi. Passer d’un fuseau horaire est très fatigant pour le corps. Pour les chercheurs américains, ces résultats "suggèrent qu'établir un programme de sommeil régulier peut être un traitement préventif efficace, relativement simple et bon marché afin de lutter contre les maladies cardiaques et les problèmes de santé en général."
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