Au paradis des populistes
Lorsque je suis l'actualité américaine, je me réjouis quand même bien content de vivre de ce côté de l'Atlantique Il y a peu, j'ai discuté des élections américaines avec des ressortissants texans lors d'un séminaire à New York. Nous avons en particulier abordé le cas de Ted Cruz, un sénateur du Texas qui fait son bacon sur sa mitraillette encore chaude. Ma première réaction a été de penser que nous n'avions personne de cet acabit en France. Certes, nous avons bien eu un Jacques Cheminade (qui était d'ailleurs influencé par Lyndon LaRouche, un américain), mais il y a une différence de taille, parce qu'il obtenait un score risible ! Pour autant, avec le recul, il m'apparaît que nous ne sommes pas si loin du cas américaine, finalement. Car ce que mettent en évidence ces élections, c'est que l'ordre établi. Au pays de Chuck Norris, ce sont des candidats comme Ted Cruz qui enthousiasment les citoyens : des outsiders qui prônent la destruction du système actuel. Mais ici, nous avons un équivalent puisque nous avons la blondasse qui remporte les suffrages. Dans les deux cas, une révolution similaire est en cours : le peuple désavoue ses élites. Un phénomène qui n'est pas nouveau. Lors des élections de 2002, déjà, Jean-Marie Le Pen passait au second tour.. Il s'agit davantage d'une vague de fond qui s'est développée lentement. D'une certaine manière, tout a commencé avec la première crise pétrolière. Et puis c'est monté, avec les crises économiques, la montée de la dette publique, la montée du chômage.. Pendant ce séminaire à New York, une personne a décrit ce rejet comme une menace pour la démocratie. Mais je ne partage pas cette idée. D'après moi, cela fait partie d'un cycle naturel qu'on retrouve dans la démocratie.
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