Torture et mauvais traitements en Grèce
En 2016 encore, des cas de torture et d’autres mauvais traitements ont été signalés en Grèce, infligés notamment à des réfugiés, des demandeurs d’asile et des migrants au moment de leur arrestation ou durant leur détention. Le 27 septembre, cinq adolescents syriens âgés de 12 à 16 ans ont été interpellés par la police dans le centre d’Athènes parce qu’ils transportaient des armes factices utilisées comme accessoires dans une pièce de théâtre dans laquelle ils allaient jouer. Les garçons ont dit qu’ils avaient été frappés et forcés à se déshabiller durant leur détention au poste de police du quartier d’Omonoia. Une enquête pénale et une enquête disciplinaire ont été ordonnées dans cette affaire. L’ONG grecque Greek Helsinki Monitor (GHM) a signalé que trois hommes roms avaient été frappés par des policiers pendant leur arrestation et leur détention, en octobre, dans un poste de police situé dans l’ouest d’Athènes. L’un de ces hommes, qui a fait un accident cardiaque et subi de graves blessures, a été hospitalisé. Les victimes et GHM ont réclamé une expertise médicolégale, mais ont essuyé un refus. GHM a déposé auprès du procureur d’Athènes chargé des crimes de haine une plainte pour torture et manquements des policiers à leurs obligations.En octobre également, un tribunal de Thessalonique a jugé 12 gardiens de prison coupables d’avoir infligé des actes de torture et de graves blessures à Ilia Karelli, un Albanais retrouvé mort dans sa cellule en mars 2014 dans la prison de Nigrita. Ils ont été condamnés à des peines de cinq à sept ans d’emprisonnement. Le Parlement a adopté en décembre une loi instituant le médiateur grec en tant que mécanisme national chargé de recevoir les plaintes visant la police. Ce mécanisme était habilité à mener ses propres enquêtes, mais ses recommandations adressées aux organes disciplinaires des forces de l’ordre n’étaient pas contraignantes.
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